Le nombre de corps simples dont dispose la nature est limité, or l’univers est doublement infini dans l’espace et dans le temps. Il s’ensuit que la vie ne peut qu’emprunter perpétuellement les mêmes formules et n’engendrer que des copies de ses combinaisons originales. Chacun d’entre nous serait voué à être tiré à des milliards de copies identiques sur des Terres que nous ne connaitront jamais. Dès lors il y a t-il un progrès possible ? Cette thèse et interrogation sont au centre du fascinant ouvrage d’Auguste Blanqui. L’auteur le rédigea en prison, dans l’obscurité de sa cellule, à l’écart du monde et pourtant il n’y est question que de lumière, de nébuleuses, d’étoiles et de planètes en train de naitre et renaitre.